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Politique Etrangère USA
5 mai 2007

Hillary Clinton hausse le ton sur l'Irak

http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=73520 accueil >> actualités : amériques >> 4 mai 2007 ÉTATS-UNIS • Hillary Clinton hausse le ton sur l'Irak Dans un revirement, la sénatrice de l'Etat de New York et candidate à l'investiture démocrate pour la présidentielle de 2008 demande au Congrès de revenir sur son vote d'octobre 2002 autorisant Bush à attaquer l'Irak. Hillary Clinton, avril 2007 AFP Jeudi 3 mai, la sénatrice Hillary Clinton a officiellement demandé au Congrès d'annuler son vote d'octobre 2002 autorisant le président Bush à envahir l'Irak. Ce faisant, la candidate a fait entrer la campagne présidentielle dans le bras de fer actuel entre le Congrès et la Maison-Blanche sur le financement de la guerre. La proposition d'Hillary Clinton est un revirement complet de sa position sur l'Irak : elle s'était en effet prononcée il y a cinq ans en faveur de la guerre. Ce revirement lui permet également de renforcer sa position sur le plan politique, à un moment où les démocrates brûlent d'en découdre avec la Maison-Blanche. "Il est temps de revenir sur les échecs du président Bush et de mettre fin à cette guerre le plus rapidement possible", a-t-elle déclaré en se joignant à l'appel du sénateur démocrate de Virginie-Occidentale Robert Byrd, qui demande au Congrès de voter à nouveau pour mettre fin à l'autorisation qu'il avait donnée à George Bush d'entrer en guerre en Irak, à partir du 11 octobre prochain, date anniversaire du vote initial. La candidate démocrate adopte cette nouvelle posture au moment précis où les dirigeants du Congrès et la Maison-Blanche entament des négociations délicates sur un nouveau texte de loi de financement de la guerre en remplacement de celui auquel le président Bush a opposé son veto le 1er mai dernier. Pourtant, même si Hillary Clinton et Robert Byrd obtiennent gain de cause, on ne sait pas si le président sera contraint de retirer ses troupes ou s'il pourrait faire de la résistance en arguant que le Congrès ne peut pas revenir sur son autorisation mais qu'il doit refuser de financer la guerre s'il veut vraiment que les troupes américaines soient retirées d'Irak. Cette question soulèverait un débat constitutionnel sur les pouvoirs exceptionnels du président en temps de guerre, que seules les cours fédérales seraient alors en mesure de trancher. En faisant cette annonce, Hillary Clinton a surtout voulu prendre l'avantage sur les autres candidats à l'investiture démocrate sur le sujet délicat de la guerre en Irak. Aujourd'hui, un vote annulant l'autorisation donnée en 2002 par le Congrès d'entrer en guerre contre l'Irak montrerait clairement aux démocrates les plus hostiles à la guerre et les plus marqués à gauche qu'elle revient clairement sur sa position de 2002, déclarent ses conseillers. Sa position initiale en faveur de la guerre lui est en effet régulièrement reprochée et constitue, pour elle, un handicap par rapport à ses rivaux à l'investiture démocrate. Hillary Clinton a cependant tenu à souligner que sa demande d'annulation du vote du Congrès ne signifiait pas qu'elle s'opposerait à un quelconque nouveau plan de financement susceptible de sortir des négociations actuelles entre le Congrès et la Maison-Blanche. Mais elle affirme qu'elle s'est jointe aux efforts du sénateur Robert Byrd dans le but d'obtenir un nouvel examen de la guerre dans sa globalité plutôt que de se contenter d'ergoter sur des détails de financement. Après avoir prononcé son discours devant un Sénat à moitié vide, Hillary Clinton a déclaré aux journalistes que, selon elle, une annulation de l'autorisation initiale permettrait un retrait des troupes américaines d'Irak dès le mois d'octobre prochain. "Ils n'ont pas autorité pour continuer", a-t-elle affirmé. "Un point c'est tout."
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