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Politique Etrangère USA

7 mai 2007

Un détour théorique: la politique étrangère et de sécurité commune de l'Union européenne

LA PESC: politique étrangère et de sécurité commune de l'Union européenne.

Politique étrangère et de sécurité


Depuis les traités de Rome, la construction européenne s'était concentrée sur les aspects économiques, c'est-à-dire la création d'un marché commun, même si les idées pour une coopération dans le domaine de la politique internationale existaient déjà. Pendant près de quarante ans de construction européenne, l'expression même de "politique étrangère commune" n'avait pas trouvé sa place dans les traités. Depuis octobre 1970, les États membres de la Communauté européenne coopéraient et s'efforçaient de se concerter sur les grands problèmes de politique internationale. Mais cela se passait au niveau intergouvernemental, dans le cadre de la "coopération politique européenne". En 1986, l'Acte unique européen a officialisé cette coopération intergouvernementale sans en changer la nature ou les modalités d'exercice. La transformation a eu lieu à Maastricht, où pour la première fois les États membres ont inscrit dans le traité l'objectif d'une "politique étrangère commune". Depuis l'entrée en vigueur du traité le 1er novembre 1993, l'Union européenne en tant que telle peut faire entendre sa voix sur la scène internationale, exprimer sa position sur des conflits armés, sur les droits de l'homme ou sur tout autre sujet lié aux principes fondamentaux et aux valeurs communes qui sont à la base de l'Union européenne et qu'elle s'est engagée à défendre.

Les dispositions de la PESC ont été révisées par le traité d'Amsterdam qui est entré en vigueur en 1999. Depuis lors, les articles 11 à 28 du traité sur l'Union européenne sont expressément consacrés à la PESC.

La nomination d'un Haut Représentant pour la PESC (une innovation du traité d'Amsterdam) en la personne de M. Javier Solana Madariaga, lequel assume cette fonction depuis le 18 octobre 1999 pour une période de cinq ans, est une décision d'importance en termes d'efficacité et de visibilité accrues de la politique étrangère de l'Union.

Le nouveau traité de Nice est entré en vigueur le 1er février 2003 et contient de nouvelles dispositions en matière de PESC. Il élargit sensiblement le nombre des domaines relevant du vote à la majorité qualifiée et renforce le rôle du Comité politique et de sécurité dans les opérations de gestion de crises.

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7 mai 2007

La prévention des conflits dans l'Union européenne

Un petit aperçu de la manière dont l'UE appréhende les conflits internationaux...

http://europa.eu/scadplus/leg/fr/lvb/r12700.htm

PRÉVENTION DES CONFLITS >

Prévention des conflits

Cette communication vise à améliorer l'efficience des actions de l'Union dans le domaine de la prévention des conflits moyennant une utilisation plus coordonnée et systématique des instruments européens, la promotion de la coopération internationale ainsi que l'amélioration de sa capacité à réagir face à des conflits naissants.

ACTE

Communication de la Commission, du 11 avril 2001, sur la Prévention des conflits [COM(2001) 211 final - Non publié au Journal officiel]

SYNTHÈSE

Contexte

Plusieurs facteurs sont à la base des conflits. Il s'agit de la pauvreté, de la stagnation économique, de la répartition inégale des ressources, de la faiblesse des structures sociales, de l'absence de bonne gouvernance, de la discrimination systématique, de l'oppression des minorités, de l'effet déstabilisateur des flux migratoires, des antagonismes ethniques, de l'intolérance religieuse et culturelle, de l'injustice sociale et de la prolifération des armes de destruction massive et de petit calibre. Pour contrôler ces facteurs et empêcher qu'ils ne débouchent sur un conflit, la Commission a préparé une liste des causes potentielles de conflit à surveiller ( EN ).

La Communication est divisée en trois parties qui font référence aux priorités de la Commission dans ce domaine : la prévention à long terme, à court terme et le renforcement de la coopération internationale. En annexe figure une liste de recommandations relatives aux différentes parties.

La prévention à long terme : projeter la stabilité

En tant que promoteur de l'intégration, l'UE maintient depuis des décades des relations privilégiées avec ses voisins qui ont permis de maintenir un degré élevé de stabilité et de prospérité. Cette coopération régionale ne s'arrête pas cependant aux frontières de l'Union, qui peut également servir d'exemple à d'autres enceintes telles que le Mercosur, l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) et le Conseil de coopération du Golfe (CCG), entre autres, qui bénéficient déjà d'un soutien de l'Union.

Le commerce est un volet important de la coopération au développement, qui contribue à la prévention des conflits. Grâce au système de préférences généralisées (SPG), l'Union facilite l'accès au marché européen à la plupart des produits en provenance des pays en voie de développement. Ce système est basé sur des préférences tarifaires à taux variables, accompagnées du renforcement des capacités administratives liées au commerce. Depuis février 2001, l'initiative « tout sauf les armes » permet l'accès au marché européen de tous les produits des pays les moins avancés (PMA), à l'exception des armes. Ces produits ne sont soumis ni aux droits de douane ni à des quotas. Ces préférences peuvent être suspendues en cas de détérioration de la situation politique d'un pays.

La prévention des conflits doit être intégrée dans les programmes de coopération, car les conflits violents sont rarement spontanés, mais l'aboutissement d'un processus graduel de détérioration. Ainsi, la politique de développement et les programmes de coopération sont des instruments efficaces pour traiter les causes profondes des conflits. Ils mettent l'accent sur la réduction de la pauvreté.

Cependant, il ne suffit pas que l'UE soit le plus grand fournisseur d'aide au monde, mais que son approche soit intégrée, c'est-à-dire qu'elle prenne en compte les spécificités de chaque pays tout en recherchant une stabilité durable ou structurelle, comme au Salvador et au Guatemala.

les documents de stratégie par pays (Country strategy papers - CSP) sont un élément essentiel de cette approche intégrée. Ils incluent une évaluation des conflits potentiels au moyen d'indicateurs mentionnés ci-dessus. Ainsi, des mesures de prévention des conflits seront intégrées dans les programmes de coopération des pays qui présentent des facteurs de risque évidents.

Un autre élément nécessaire pour une stabilité durable et la prévention des conflits est un environnement macro-économique sain. Ainsi, la Commission soutient financièrement les réformes économiques dans ce sens dans les pays pauvres très endettés (PPTE).

Le déficit démocratique va de pair avec la potentialité des conflits. À ce titre, les pays à risque ont souvent des processus démocratiques peu avancés, où le soutien extérieur est difficile à mettre en œuvre. Pour soutenir la démocratie, l'état de droit et la société civile, l'Union mène des actions dans les domaines de la transition, des élections démocratiques, des droits civils et politiques, de la liberté d'expression et des médias, de la bonne gouvernance, du développement de la société civile et de l'égalité des genres. Une importance particulière sera accordée au soutien aux processus électoraux, aux activités parlementaires et à l'administration de la justice.

Des mesures soutenant la réforme du secteur de la sécurité (police, forces armées, etc.) ainsi que des actions spécifiques en situation post-conflit sont également nécessaires. Dans le cadre de ces dernières, on retrouve la démobilisation, le désarmement et la réintégration (DDR), les actions de déminage, une attention particulière aux enfants victimes des conflits armés et les actions en faveur d'un processus de réconciliation.

Un troisième volet concernant la prévention à long terme repose sur une plus grande efficacité dans le traitement des questions transversales telles que les drogues, les armes de petit calibre, la gestion des ressources naturelles, la dégradation de l'environnement, les maladies transmissibles, les mouvements migratoires massifs, le trafic d'êtres humains et les intérêts privés dans les régions instables. La communication donne des exemples des initiatives menées par l'Union pour lutter contre les effets négatifs de ces pratiques et explique l'importance de leur éradication pour la prévention des conflits. Le dernier domaine, relatif au rôle des opérateurs privés dans les zones instables fait référence à leur responsabilité dans le développement socio-économique d'un pays donné ainsi que dans le possible maintien ou l'émergence de causes structurelles de conflit. Ainsi, des principes directeurs visent à encourager le comportement responsable des entreprises. Cela inclus le respect des droits de l'homme des populations locales et la non-ingérence dans les activités politiques locales.

La prévention à court terme : réagir rapidement aux conflits naissants

Parallèlement à la stratégie à long terme, des capacités d'alerte et d'action rapides sont nécessaires. L'aide économique d'urgence ou les observateurs électoraux sont deux des instruments classiques de l'Union, qui doivent être optimisés. Elle dispose également des instruments politiques et diplomatiques tels que le dialogue politique, les représentants spéciaux ou l'usage de sanctions. Dans ses recommandations, la Commission propose que le dialogue soit davantage ciblé et flexible, que les représentants spéciaux soient considérés comme médiateurs de plein droit et que les sanctions politiques soient utilisées aussi à titre préventif. La Commission estime également que les mécanismes civils ou militaires de gestion des crises développés dans le cadre de la politique européenne de sécurité et de défense (PESD) pourrait être utilisés dans des scénarios de pré-crise.

En outre, l'Union compte sur le mécanisme de réaction rapide qui permet à la Commission d'engager plus aisément des actions dans le domaine, grâce à un cadre juridique et financier unique.

Renforcer la coopération internationale sur la prévention des conflits

La Commission considère que la formule « amis de », qui associe les fournisseurs d'aide d'un pays donné, est une bonne méthode pour la coordination avec les pays partenaires dans les situations de post-conflit. Par ailleurs, la prévention occupe une place importante dans le dialogue politique que l'Union entretient avec les pays industrialisés.

En ce qui concerne les organisations internationales, la Commission encourage un renforcement de la coopération avec les Nations unies, avec les institutions de Bretton Woods (la Banque mondiale et le Fonds monétaire international), avec l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), avec le Conseil de l'Europe, avec l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et avec le G8 (le groupe formé par l'Allemagne, le Canada, les États-Unis, la France, l'Italie, le Japon, le Royaume-Uni et la Russie). La coopération prendra en compte les particularités de chaque enceinte.

La Commission reconnaît le rôle essentiel des organisations non gouvernementales (ONG), principalement sur le terrain, et exprime son intention de mettre l'accent sur la prévention des conflits dans ses contacts avec elles.

Conclusion

La Commission estime que l'avantage de l'action préventive est vérifié et se montre ainsi déterminée à mobiliser les instruments communautaires de façon plus efficace et coordonnée. Elle envisage faire des efforts vis-à-vis de :

  • l'intégration des objectifs de paix, de démocratie et de stabilité politique et sociale dans les programmes d'assistance ;
  • la prise en compte des indicateurs d'exclusion politique, ethnique, de marginalisation sociale et régionale, de dégradation environnementale ;
  • l'apport d'une valeur ajoutée aux initiatives internationales sur les questions transversales de conflit potentiel ;
  • l'utilisation avantageuse d'autres moyens tels que le commerce, la politique sociale, etc ;
  • le développement des approches et des instruments nouveaux.

Pour conclure, la Commission affirme que la capacité d'agir de l'Union est liée à trois facteurs : une définition claire des objectifs, une capacité d'agir et surtout une volonté politique d'agir. Finalement, elle énumère en annexe une liste de recommandations qui se dégagent du texte de la présente communication.

Pour en savoir plus sur la prévention des conflits, veuillez consulter le site de la DG Relations extérieures consacré à ce sujet.

ACTES LIÉS

Règlement (CE) n° 2368/2002 du Conseil, du 20 décembre 2002, mettant en œuvre le système de certification du processus de Kimberley pour le commerce international des diamants bruts [Journal officiel n° L 358 du 31.12.2002].

Communication de la Commission, du 29 novembre 2001, « Financement des opérations de gestion civile des crises » [COM(2001) 647 final - Non publié au Journal officiel].

Règlement (CE) n° 381/2001 du Conseil, du 26 février 2001, portant création d'un organisme de réaction rapide [Journal officiel L 57 du 27.02.2001].

Communication de la Commission, du 11 avril 2000, sur les missions d'assistance et d'observation électorales de l'UE [COM(2000) 191 final - Non publié au Journal officiel].

Rapport de la Commission: "One Year On: the Commission's Conflict Prevention Policy", mars 2002.

Rapport conjoint Secrétariat général de la Commission / Haut représentant pour la PESC transmis au Conseil européen de Nice, 7-8 décembre 2000 ( EN ).

7 mai 2007

Traité sur la Non-Prolifération des armes nucléaires

Extrait des articles du Traité sur la Non-Prolifération des armes nucléaires (TNP). Cliquez sur le lien pour télécharger le fichier Word les contenant. Les dispositions principales ont été éditées en gras. TNP
5 mai 2007

Bouclier Anti-Missile

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-905733@51-856119,0.html Afin de tenter d'apaiser les tensions apparues à la suite de l'annonce du projet de bouclier antimissile en Europe de l'Est, les Etats-Unis ont annoncé, vendredi 4 mai, que des rencontres avec des hauts responsables russes sont d'ores et déjà prévues pour le mois de septembre. "Nous avons donné notre accord à une suggestion de la Russie en faveur d'une rencontre entre les ministres de la défense et des affaires étrangères", a déclaré le secrétaire d'Etat adjoint américain, Dan Fried, précisant que les deux parties ont évoqué le mois de septembre sans pour autant annoncer une date précise. Il a également ajouté que les conseillers à la sécurité nationale des deux gouvernements pourraient également participer à ces rencontres. Jusqu'à présent, la Russie s'est opposée avec virulence au projet américain, qu'elle juge dirigé contre sa capacité de dissuasion nucléaire et de nature à rompre l'équilibre des forces en Europe. Le secrétaire à la défense américain Robert Gates s'était déjà rendu à Moscou à la fin du mois d'avril afin de présenter ce projet, mais n'avait pas réussi à calmer les tensions. Le chef de l'état-major des forces armées russes, Iouri Balouïevski, avait alors déclaré "que le système de défense antimissile américain est clairement créé contre la Russie", estimant que "les Etats-Unis n'ont pas réussi à prouver l'existence de la menace de frappes de missiles qui viserait l'Europe". Quelques jours avant, le vice-premier ministre Sergueï Ivanov avait indiqué qu'il ne voyait "pas de fondement à des discussions sur la possibilité d'une coopération dans la défense antimissile" avec Washington.
5 mai 2007

Hillary Clinton hausse le ton sur l'Irak

http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=73520 accueil >> actualités : amériques >> 4 mai 2007 ÉTATS-UNIS • Hillary Clinton hausse le ton sur l'Irak Dans un revirement, la sénatrice de l'Etat de New York et candidate à l'investiture démocrate pour la présidentielle de 2008 demande au Congrès de revenir sur son vote d'octobre 2002 autorisant Bush à attaquer l'Irak. Hillary Clinton, avril 2007 AFP Jeudi 3 mai, la sénatrice Hillary Clinton a officiellement demandé au Congrès d'annuler son vote d'octobre 2002 autorisant le président Bush à envahir l'Irak. Ce faisant, la candidate a fait entrer la campagne présidentielle dans le bras de fer actuel entre le Congrès et la Maison-Blanche sur le financement de la guerre. La proposition d'Hillary Clinton est un revirement complet de sa position sur l'Irak : elle s'était en effet prononcée il y a cinq ans en faveur de la guerre. Ce revirement lui permet également de renforcer sa position sur le plan politique, à un moment où les démocrates brûlent d'en découdre avec la Maison-Blanche. "Il est temps de revenir sur les échecs du président Bush et de mettre fin à cette guerre le plus rapidement possible", a-t-elle déclaré en se joignant à l'appel du sénateur démocrate de Virginie-Occidentale Robert Byrd, qui demande au Congrès de voter à nouveau pour mettre fin à l'autorisation qu'il avait donnée à George Bush d'entrer en guerre en Irak, à partir du 11 octobre prochain, date anniversaire du vote initial. La candidate démocrate adopte cette nouvelle posture au moment précis où les dirigeants du Congrès et la Maison-Blanche entament des négociations délicates sur un nouveau texte de loi de financement de la guerre en remplacement de celui auquel le président Bush a opposé son veto le 1er mai dernier. Pourtant, même si Hillary Clinton et Robert Byrd obtiennent gain de cause, on ne sait pas si le président sera contraint de retirer ses troupes ou s'il pourrait faire de la résistance en arguant que le Congrès ne peut pas revenir sur son autorisation mais qu'il doit refuser de financer la guerre s'il veut vraiment que les troupes américaines soient retirées d'Irak. Cette question soulèverait un débat constitutionnel sur les pouvoirs exceptionnels du président en temps de guerre, que seules les cours fédérales seraient alors en mesure de trancher. En faisant cette annonce, Hillary Clinton a surtout voulu prendre l'avantage sur les autres candidats à l'investiture démocrate sur le sujet délicat de la guerre en Irak. Aujourd'hui, un vote annulant l'autorisation donnée en 2002 par le Congrès d'entrer en guerre contre l'Irak montrerait clairement aux démocrates les plus hostiles à la guerre et les plus marqués à gauche qu'elle revient clairement sur sa position de 2002, déclarent ses conseillers. Sa position initiale en faveur de la guerre lui est en effet régulièrement reprochée et constitue, pour elle, un handicap par rapport à ses rivaux à l'investiture démocrate. Hillary Clinton a cependant tenu à souligner que sa demande d'annulation du vote du Congrès ne signifiait pas qu'elle s'opposerait à un quelconque nouveau plan de financement susceptible de sortir des négociations actuelles entre le Congrès et la Maison-Blanche. Mais elle affirme qu'elle s'est jointe aux efforts du sénateur Robert Byrd dans le but d'obtenir un nouvel examen de la guerre dans sa globalité plutôt que de se contenter d'ergoter sur des détails de financement. Après avoir prononcé son discours devant un Sénat à moitié vide, Hillary Clinton a déclaré aux journalistes que, selon elle, une annulation de l'autorisation initiale permettrait un retrait des troupes américaines d'Irak dès le mois d'octobre prochain. "Ils n'ont pas autorité pour continuer", a-t-elle affirmé. "Un point c'est tout."
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5 mai 2007

Objectifs de la Politique Etrangère

http://usinfo.state.gov/journals/itps/0301/ijpf/ijpf0301.htm (Beaucoup plus d'infos sur le site web) « Les ennemis de la liberté et de notre pays ne doivent pas s'y tromper. Les États-Unis restent engagés dans le monde, de par l'histoire et par choix, en mettant en place un équilibre du pouvoir qui favorise la liberté. Nous défendrons nos alliés et nos intérêts. Nous ferons preuve de détermination sans arrogance. Nous répondrons à l'agression et à la mauvaise foi par la détermination et par la force. Et nous plaiderons auprès de tous les pays pour les valeurs qui ont donné naissance à notre pays. » - Président George W. Bush, discours d'investiture, 20 janvier 2001 « Notre pays a également besoin d'une stratégie sans ambiguïté qui lui permette de faire face aux dangers du XXIe siècle, des dangers plus étendus et plus difficiles à cerner que ceux du passé. Des dangers qui vont des terroristes aux tyrans, en passant par les pays hors la loi résolus à fabriquer des armes de destruction massive. Pour protéger notre population, nos alliés et nos amis, nous devons mettre au point et déployer une défense antimissile efficace. Et en transformant notre défense, nous pourrons nous débarrasser des vestiges de la guerre froide et réduire nos forces nucléaires de façon à ce qu'elles reflètent les besoins actuels. » - Président George W. Bush, discours prononcé devant une réunion mixte du Congrès, 27 février 2001 « Nous nous sommes entourés de la meilleure équipe de sécurité nationale jamais constituée par un gouvernement », a déclaré M. Bush, le 4 mars dernier. Ce numéro de Les Objectifs de politique étrangère des États-Unis passe en revue les priorités du gouvernement Bush en politique étrangère telles que les conçoivent les membres de l'équipe de sécurité nationale du président, c'est-à-dire le secrétaire d'État, M. Colin Powell, le ministre de la défense, M. Donald Rumsfeld et la conseillère pour les questions de sécurité nationale, Mme Condoleezza Rice, ainsi que deux membres influents du Congrès et un universitaire en vue. Il contient des données de référence sur les principaux protagonistes et une liste de documents bibliographiques et de sites Internet.
5 mai 2007

Les héritages fondamentaux : la Destinée Manifeste et la mission des Etats-Unis

Aux fondements de la politique étrangère américaine se trouve le concept de « destinée manifeste », qui contient un fort héritage religieux. Il faut se souvenir que la fondation des Etats-Unis est remonte à un groupe de « pères pèlerins » protestants qui quittèrent la « vieille Europe » pour mettre en place un mode de gouvernement « idéal, pur et parfait » sur les territoires du nouveau monde, considéré comme « la Terre promise » (vers 1620). Dès le départ, le souci de créer un état nouveau poussa les fondateurs des États-Unis à limiter les contacts avec les états européens considérés comme décadents. Ainsi, George Washington l’exprima dans son "Testament" (discours d'adieu) en 1796 : c'est la doctrine du « non-entanglement » (non-engagement), qui fut reprise par Jefferson (Président de 1801 à 1809) puis par Monroe, qui s'inspira de ce discours pour sa fameuse doctrine. La doctrine du « non-entanglement » demeure une référence pour les tenants de l’isolationnisme américain : « Notre Grande règle de conduite envers les nations étrangères est d'étendre nos relations commerciales afin de n'avoir avec elles qu'aussi peu de liens politiques qu'il est possible. Autant que nous avons déjà formé des engagements remplissons-les, avec une parfaite bonne foi. Et tenons-nous en là. L'Europe a un ensemble d'intérêts primordiaux, qui avec nous n'ont aucun rapport, ou alors très lointain. Par conséquent elle est engagée dans de fréquentes polémiques, dont les causes sont essentiellement étrangères à nos soucis. Par conséquent donc il est imprudent pour nous de s'impliquer, à cause de liens artificiels, dans les vicissitudes ordinaires de sa politique, ou les combinaisons et les conflits ordinaires de ses amitiés ou de ses inimitiés. […] Pourquoi renoncer aux avantages d'une situation si particulière ? Pourquoi quitter notre propre sol pour se tenir sur une terre étrangère ? Pourquoi, en entrelaçant notre destin avec celui d'une quelconque part de l'Europe, empêtrer notre paix et notre prospérité dans les labeurs des ambitions, rivalités, intérêts, humeurs ou caprices européens ? C'est notre politique véritable d'avancer exempt d'Alliances permanentes avec n'importe quelle partie du Monde étranger - Aussi loin, veux-je dire, que nous sommes maintenant capables de le faire - ne me croyez pas capable de recommander d'être infidèle aux engagements existants, (je soutiens la maxime non moins applicable aux affaires publiques que privées, que l'honnêteté est toujours la meilleur politique) - Je le répète donc, continuez à appliquer ces engagements dans leur sens véritable. Mais à mon avis, il est inutile et serait imprudent de les étendre. » (Extrait du "Testament", ou discours d’adieu de George Washington, le 19 septembre 1796) « J’ai toujours considéré comme fondamental pour les Etats-Unis de ne jamais prendre part aux querelles européennes. Leurs intérêts politiques sont entièrement différents des nôtres. Leurs jalousies mutuelles, leur équilibre des puissances (forces), leurs alliances compliquées, leurs principes et formes de gouvernement, ils nous sont tous étrangers. Ce sont des nations condamnées à la guerre éternelle. Toutes leurs énergies sont dévolues à la destruction du travail, de la propriété et des vies de leurs peuples. » (Thomas Jefferson à James Monroe, 1823) « Rien n’est plus important que l’Amérique reste séparée des systèmes européens, et en établisse un original. Notre situation, nos objectifs, nos intérêts sont différents. Il doit en être de même pour les principes de notre politique. Tout engagement avec ce région du monde doit être évitée si nous voulons que la paix et la justice soient les (objectifs, caractéristiques) de la société américaine. » (Thomas Jefferson à J. Correa de Serra, 1820) Dans la même lignée, en 1823, le Président Monroe (1817-1825) formula sa doctrine de « l’Amérique aux Américains » : Les Etats-Unis promettaient de ne pas s'engager dans les affaires européennes, alors qu'ils regardaient toute intervention des Etats européens sur le continent américain comme une agression. (cette clause était prévue pour protéger les états indépendants d’Amérique Latine des visées coloniales des états européens). Jefferson comme Monroe se firent ainsi les fondateurs et défenseurs de l’isolationnisme américain, véritable courant de pensée défendu jusqu’à aujourd’hui en matière de politique étrangère américaine Cette conception « d’exceptionnalisme » américain, qui représenterait le gouvernement le plus abouti et le plus parfait, justifiait l’idée d’une « destinée manifeste » des Etats-Unis, consistant à diffuser son système de valeurs et de gouvernement à travers le monde, afin de le faire progresser à son image. L’idée d’une mission civilisatrice des Etats-Unis, justifiée par leur modèle de développement infaillible basé sur la démocratie libérale et la foi chrétienne, se forma autour des années 1845, avec la création du concept de Destinées Manifeste : l’auteur de la formule, le publiciste John O’Sullivan, directeur de la Democratic Review, en formulait ainsi les implications : « Notre Destinée Manifeste [consiste] à nous étendre sur tout le continent que nous a alloué la Providence pour le libre développement de nos millions d’habitants qui se multiplient chaque année » (Cité p. 23 de Nouailhat Yves-Henri, Les Etats-Unis et le monde, de 1898 à nos jours (Voir bibliographie)) Pour le géopoliticien Yves Lacoste, la « manifest destiny », c’est : « [le] destin, [le] rôle que Dieu aurait manifestement confié à l’Amérique de développer les valeurs de liberté, de justice et de progrès, de les étendre le plus possible et de les défendre contre toute tyrannie » (Yves Lacoste, « Les Etats-Unis et le reste du monde », in Hérodote, p.5). Vers 1890, les frontières étasuniennes étant fixées, les Etats-Unis étendirent au-delà de celles-ci leur « mission civilisatrice ». Pourtant, en tant qu’ancienne colonie britannique qui avait combattu pour son indépendance, les Etats-Unis ne pouvaient adopter la forme de colonialisme des états européens. C’est pourquoi, à part quelques cas (Philippines, 1898), le mode d’impérialisme américain fut fondé sur l’exportation de valeurs, aussi bien marchandes que culturelles, et ne provoqua pas une perte de souveraineté des pays. Les Etats-Unis, contrairement aux états européens pratiquèrent un expansionnisme économique, commercial et culturel, qui ne reposa pas sur la fondation de colonies (c’est à dire la confiscation de la souveraineté d’un Etat pour le contrôler). La mission des Etats-Unis devait être de « civiliser » le monde, le rendre à son image, pour faire littéralement le bonheur des autres états malgré eux. Ce principe de « destinée manifeste » se conjugua de façon différente selon les deux grandes orientations - réalistes ou idéalistes - qui allèrent former le socle de la politique étrangère américaine.
5 mai 2007

La politique étrangère de George W. Bush : rupture ou continuité dans l’histoire américaine ?

http://www.thucydide.com/realisations/comprendre/usa/usa1.htm Revenons à la réflexion de Kerry pour examiner la politique de l’équipe Bush : « tout simplement, l’administration Bush a poursuivi la politique étrangère la plus inepte, la plus arrogante et la plus idéologique dans l’histoire moderne ». (Discours au Council on Foreign Relations le 3 décembre 2003) La politique étrangère de l’équipe Bush est certainement l’une des plus «idéologiques» de l’histoire des Etats-Unis. Elles s’appuie sur un événement fondateur (le 11 septembre) constitutif d’une doctrine claire (la lutte contre toute forme de terrorisme et de menaces), servie par des formules percutantes et simples telle que « L’axe du mal ». Cette doctrine est mise en œuvre à travers une argumentation très wilsonienne, se référant à la mission divine des Etats-Unis de rendre le monde meilleur. Elle a en outre l’avantage d’être assez polymorphe pour légitimer toute intervention, même injustifiée, sous la forme de « guerre préemptive », que l’équipe Bush a élevée au rang de stratégie (comme l’invasion de l’Irak et le renversement de Saddam Hussein). La référence à « l’arrogance » de la politique étrangère de Bush constitue vraisemblablement une critique de l’unilatéralisme dont fait preuve l’équipe présidentielle. En effet, John Kerry, démocrate dans la lignée de Bill Clinton, condamne l’attitude de l’équipe Bush qui, après un recours opportuniste au multilatéralisme (formation d’une coalition internationale contre le terrorisme), intervient en Irak contre l’avis général de l' opinion internationale, appliquant la formule : « multilatéraliste si possible, unilatéraliste quand nécessaire ». L’équipe Bush a ainsi l’ « arrogance » de profiter pleinement du statut de grande puissance des Etats-Unis, qui leur permet de refuser l’implication dans les accords internationaux et de faire cavalier seul (refus de faire ratifier et appliquer le Protocole de Kyoto de 1997, refus de reconnaître la Cour Internationale de Justice, …). Ainsi, appliquant une idéologie forte, l’administration Bush ne constitue pas réellement une rupture dans la pratique de politique étrangère américaine. Au regard de l’Histoire, les Etats-Unis ont toujours associé de manière traditionnelle la moralité à la puissance. L’administration Bush marque seulement l’application d’une nouvelle obédience idéologique, « néo-conservatrice », qui allie la moralité wilsonienne, aux moyens réalistes de Roosevelt. « […] pour la première fois, le wilsonisme serait réaliste puisqu’il ne s’affirmerait plus par l’intermédiaire d’une organisation internationale impuissante ou suspecte, mais par celui d’un empire irrésistible et bienveillant » (Entretien avec Pierre Hassner et Justin Vaisse, Questions Internationales, p. 55). En revanche, la pratique très unilatéraliste de la politique étrangère de l’administration Bush et son mépris apparent des institutions et des règles internationales marque un tournant dans l’attitude des Etats-Unis depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, alors que c’est ce même pays qui avait présidé à la naissance de ces institutions mondiales. « Les Etats-Unis s’efforceront constamment d’attirer le soutien de la communauté internationale, mais n’hésiteront pas à agir seuls, si nécessaire, afin d’exercer leur droit à la défense, en agissant de façon préventive contre les terroristes, dans le but de les empêcher de causer des dommages au peuple américain et au pays ». (Stratégie de Sécurité Nationale de l’administration Bush en 2002) L’équipe Bush ne constitue donc pas une rupture dans les fins, mais bien sur les moyens, l’unilatéralisme et la généralisation du concept de guerre préventive (v. def) s’opposant au pragmatisme de la pratique américaine de la politique étrangère. Ainsi, même si le candidat Kerry s’oppose farouchement à la politique étrangère menée par George W. Bush, il n’a pas présenté, sur le fond, une alternative si dissemblable. Il fonde sa différence en priorité sur le retour au multilatéralisme (un multilatéralisme « musclé »…) et propose une « nouvelle ère d’alliances ».
2 mai 2007

George Tenet règle ses comptes

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3222,36-904334@51-904443,0.html Près de trois ans après avoir quitté l'Agence centrale de renseignement (CIA) américaine, George Tenet fait un retour explosif sur la scène politique aux Etats-Unis. Dans ses Mémoires, At the Center of the Storm (Au coeur de la tempête), publiés lundi 30 avril, il règle ses comptes avec l'administration Bush et justifie les pratiques d'interrogatoires dans les prisons secrètes de la CIA. Il évoque des complots d'Al-Qaida déjoués sous sa direction et l'arme nucléaire qui aurait été introduite aux Etats-Unis en attendant d'être activée sur un signal d'Oussama Ben Laden... Nommé par le président démocrate Bill Clinton, George Tenet a passé sept ans à la tête de la CIA. Il a démissionné en juin 2004, comprenant qu'on allait tenter de lui faire porter le chapeau du fiasco irakien. Le journaliste Bob Woodward l'avait présenté dans un livre (Plan of Attack) comme celui qui avait garanti, en décembre 2002, au président Bush que Saddam Hussein possédait des armes de destruction massive. Aujourd'hui, il affirme que la décision d'attaquer l'Irak était prise depuis longtemps. "Il n'y a jamais eu, dans l'administration, de débat sérieux sur l'imminence de la menace irakienne", écrit-il. Quant à son affirmation de décembre 2002, elle est intervenue "dix mois après que le président a vu le premier plan d'attaque opérationnel contre l'Irak" et "deux semaines après que le Pentagone eut émis le premier ordre de déploiement militaire dans la région". Sur l'obsession irakienne de la Maison Blanche, M. Tenet livre de nouvelles anecdotes, venues du coeur d'un appareil de renseignement sans cesse questionné ou contourné par les néoconservateurs, dans leur quête permanente de liens entre les attentats du 11 septembre 2001 et l'Irak. Le lendemain des attaques terroristes contre New York et Washington, il affirme avoir rencontré le super-faucon du Pentagone, Richard Perle, en arrivant à la Maison Blanche. "L'Irak doit payer", lui aurait dit M. Perle (celui-ci a indiqué qu'il était à Paris au lendemain du 11-Septembre et non pas à Washington. Ce à quoi M. Tenet a répliqué qu'il s'était peut-être trompé sur la date, mais que l'échange avait bien eu lieu). Le club des néoconservateurs était alors sous le charme de l'exilé irakien Ahmed Chalabi. "Ils mentionnaient Chalabi à tout bout de champ dans leurs notes. On aurait dit des lycéennes avec leur premier béguin." L'ex-directeur reconnaît que son service s'est lourdement trompé en affirmant, dans le "National Intelligence Estimate" de 2002 - réalisé à la va-vite avant le vote du Congrès qui devait autoriser la guerre - que Saddam Hussein possédait d'importantes quantités d'armes chimiques et biologiques. Mais, ajoute-t-il, la CIA n'a jamais fait erreur sur les liens entre l'Irak et Al-Qaida, malgré l'insistance de Paul Wolfowitz, alors secrétaire adjoint à la défense. En août 2002, il indique avoir assisté à une présentation réalisée par l'équipe du sous-secrétaire à la défense Douglas Feith, où était décrite "une relation mature et symbiotique" entre l'Irak et Al-Qaida. La CIA avait pris l'habitude d'appeler ce genre de renseignements des "analyses basées sur la foi" - jeu de mots sur le nom de M. Feith, qui, à une lettre près se traduit par "foi". George Bush et le vice-président Dick Cheney ont donc continué à accréditer l'hypothèse. "Imaginez qu'Al-Qaida ait les armes de Saddam Hussein", répétait le président. Sur les prétendues tentatives de Saddam Hussein pour se procurer de l'uranium au Niger, il met en cause M. Cheney qui affirmait, en août 2002, que le dirigeant irakien avait relancé son programme nucléaire et pourrait "se procurer une arme rapidement, peut-être en un an". Cette affirmation "allait bien au-delà de ce que nos analyses pouvaient soutenir", écrit-il. Selon lui, la CIA avait déjà, à deux reprises, fait enlever la mention de l'uranium des discours du président. La troisième fois, les seize mots se sont retrouvés dans le discours sur l'état de l'Union de janvier 2003. M. Tenet impute aussi à M. Cheney la décision de surveiller les communications téléphoniques et les e-mails à destination de l'étranger. Dès l'automne 2001, il demandait si la National Security Agency (NSA) pouvait "faire plus" en termes de surveillance électronique. La secrétaire d'Etat, Condoleezza Rice, apparaît dépassée. Un jour, elle lui demande d'appeler la journaliste du New York Times, Alison Mitchell, qui couvrait le débat parlementaire sur l'autorisation d'entrer en guerre contre l'Irak. Il devait lui expliquer de ne pas tenir compte des conclusions de son propre service minimisant les liens entre Saddam Hussein et Al-Qaida. Il s'est exécuté. Mais, surtout, Mme Rice n'aurait pas pris la mesure de la situation. Avant même le 11-Septembre, M. Tenet lui a demandé un rendez-vous pour lui communiquer les informations alarmantes qu'il recevait sur une attaque en préparation. Elle l'a renvoyé vers des seconds couteaux. Pourquoi n'a-t-il pas prévenu le président ? "Parce que ce n'est pas comme cela que marche le gouvernement des Etats-Unis, répond-il. Le président n'est pas l'homme de l'action. Il définit la politique." George Tenet pense qu'Al-Qaida a "introduit une deuxième et une troisième vague d'agents" avant le 11-Septembre. "Je ne peux pas le prouver. C'est mon intuition." En 2003, affirme-t-il, des hommes étaient prêts à frapper dans le métro de New York. Il a reçu un renseignement affirmant que l'adjoint de Ben Laden, Ayman Al-Zawahiri, avait annulé l'attaque pour "préparer quelque chose de plus grand". Pour lui, il ne peut s'agir que d'une attaque nucléaire. M. Tenet a perçu 4 millions de dollars pour ses Mémoires. Il ne sort pas grandi de cet exercice de dénigrement tardif. Pourquoi, si Mme Rice avait été si négligente, ne pas l'avoir dit lors de son audition devant la commission d'enquête sur le 11-Septembre ? Pour l'ex- chef de l'unité Ben Laden de la CIA, Michael Scheuer, qui a publié son propre réquisitoire il y a plus de trois ans, la démission de M. Tenet aurait pu changer le cours de l'Histoire. "La démission de Colin Powell n'aurait probablement pas empêché la guerre, dit-il dans le Washington Post. Celle de Tenet aurait détruit le château de cartes des néoconservateurs en discréditant le seul élément qui le faisait tenir." M. Tenet estime que sa carrière a été brisée. "La seule chose qui vous reste, dit-il, c'est l'honneur." Et la vengeance, un plat dont Washington ne se lasse pas. Corine Lesnes
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